4 mai, 2022
On savait que l’Auberge des Balcons serait relocalisée à l’intérieur de Maison Mère pour céder la place au futur Espace bleu. Malgré quelques contretemps, les travaux vont bon train, dont ceux qui feront de l’ancienne buanderie de l’ensemble conventuel un « bistro multiculturel » au look industriel, Le Lobby.
(Article paru dans Le Charlevoisien le 4 mai 2022 – par Émilie Bernier)
Des 55 places que compte actuellement l’auberge, on passera à 63 dans la nouvelle située dans le Bloc 1, qui accueille aussi Le Mousse Café.
« Ça donne plus de possibilités. On aura 11 types de chambres. Elles sont plus grandes, certaines ont des toilettes, des douches, il y a des dortoirs. C’est très diversifié! », précise Rémy Couture, directeur général de l’Auberge des Balcons.
L’ouverture était initialement prévue en juin. « On fermait l’auberge du 9 au 20 mai pour déménager, mais la réalité du domaine de la construction fait que l’entrepreneur de Maison Mère n’est pas capable d’avoir les portes avant le 27 juin. Ce qu’on s’est entendu pour faire avec Maison Mère et l’Espace Bleu, c’est de conserver l’auberge à son endroit actuel jusqu’à ce qu’on puisse ouvrir la nouvelle », explique-t-il.
Les deux auberges pourraient être opérationnelles en même temps durant une certaine période cet été, notamment durant Le Festif! « Nos 63 nouvelles chambres étaient déjà louées durant Le Festif! mais il faut que tout soit prêt avant qu’on déménage officiellement. Au lieu de déménager notre vieux stock dans la nouvelle partie, on achète tout en neuf. Nous signerons notre quittance du bloc 6 quand nos chambres et l’accueil dans le bloc 1 seront fonctionnelles et qu’on y sera. »
En 2020, l’Auberge des Balcons avait signé un bail de cinq ans avec Maison Mère. Un expansion pour le Lobby était prévue dans le bloc 4, mais l’arrivée de l’Espace Bleu dans l’équation a plutôt mené à un déménagement complet dans le bloc 1. « Quand ils nous ont approchés pour qu’on déménage afin de laisser notre place à l’Espace bleu, on a fait une liste de nos acquis et on est parvenu à s’entendre pour avoir l’équivalent. Au final, nous sommes très contents de la solution qui nous a été proposée. Ça permet de varier l’offre et de repartir en neuf », indique le dg de l’auberge.
Les autres locataires du bloc 1 pourront y demeurer. «TVCO, la COOP de l’Arbre, le SANA, notamment, demeurent où ils sont, au premier étage, et nous prenons les étages supérieurs pour les chambres », précise M. Couture.
Des investissements de 2, 3 M$
Maison Mère a déjà annoncé des investissements de 2,3 M dans la mise aux normes et l’aménagement des trois étages qui seront occupés par l’auberge. « Dans notre plan initial, on avait l’accueil et Le Lobby avec le bistro, la restauration et la scène dans un bâtiment et les étages de chambre dans un autre. Là, tout sera dans la même aile et avec la récupération de l’ancienne buanderie, on a un superbe local au look industriel pour Le Lobby qui comptera une cinquantaine de places, avec un accès sur le côté pour Le Lobby et par derrière pour l’accueil de l’Auberge», indique M. Couture.
En ce qui concerne la nourriture qu’on y servira, Rémy Couture souhaite travailler avec les forces vives en présence. « Ce sera de la cuisine régionale. On souhaite travailler avec les producteurs et restaurateurs locaux qui vont faire une offre sous vide comme le Fumoir Saint-Antoine, Al dente, Plaisirs du chef… Notre menu pourrait devenir une carte de visite pour les chefs et restaurateurs.»
Le bistro sera doté d’un permis d’alcool et une scène accueillera des musiciens sur une base régulière.
« Il y a 140 travailleurs qui sont logés à Maison Mère. Ça fait un bassin de clients potentiels assez important et intéressant », avance le dg.
L’Auberge des Balcons devra doubler son nombre d’employés de 10 à 20. « Comme tout le monde, on est en campagne de recrutement. C’est comme si on partait une autre entreprise! L’auberge, ça roule, on sait comment ça marche après 45 000 nuitées, ça n’a plus de secret. Mais en changeant d’espace, en ajoutant le bistro, c’est une nouvelle entreprise carrément. Et c’est franchement excitant! », conclut le directeur général.